Stéphane Bureaux
Stéphane Bureaux fonde, en 1990, son agence de design global à Paris. De 1993 à 2003, il a été professeur à l’ESAD de Reims (Ecole Supérieure d’Art et de Design) où il a notamment dirigé la section du design. Plus récemment, il a présidé à la définition de l’Executive Master Food Design au sein de la Royal Académie de Bruxelles. En effet, ses domaines d’intervention « no limit » l’ont amené à s’intéresser en pionnier (1997) au design culinaire. Parmi les créations remarquées, son entremet « Hommage à Jean Prouvé » a notamment été récompensé en 2005 par l’Agence pour la Promotion de la Création Industrielle (APCI), une première pour cet organisme !… Cette passion pour le culinaire ne le détourne pas pour autant des autres domaines du design. Cette transversalité l’amène ainsi à passer avec le même enthousiasme et la même rigueur, d’une gamme de biberons, à une scénographie pour Renault ou un vase pour la Manufacture nationale de Sèvres. En 2010, il cosigne le livre “Design Culinaire” aux éditions Eyrolles.
Philosophie : " Il n’y a pas de domaine interdit au design, à condition de proposer des produits porteurs de sens. Le design n’a pas à se spécialiser. Il se nourrit de sa transversalité. "
Design Culinaire
Parce qu’il touche aux tripes, en appelle à la cervelle et convoque à sa table tous les sens, le design culinaire mérite que l’on s’y intéresse spécifiquement mais sans mésestimer la grande difficulté à faire ”bon“. En cela, c’est un design élémentaire, qui place le gustatif en juge de paix absolu. Pour autant, si l'implacable exigence de ce design est de donner du plaisir, cela n’est pas son seul but. Faire du design culinaire impose, en plus, de vouloir exprimer des intentions, des relations, des émotions. C’est donc une spécialité certes, mais comme le designer se nourrit aussi de transversalité, on ne doit pas nécessairement en faire une affaire de spécialiste : le design culinaire, c'est d'abord du design ! Enfin, il ne s’agit pas de se substituer aux professionnels des métiers de bouche, mais de s’ouvrir à une complémentarité faisant sens.